• Comment tout a commencé

    Tout a commencé par Berny. J'avais 15 ans et je voulais absolument un chien. Mon père avait très peur des chiens, ma mère un petit peu aussi. Et elle n'avait surtout pas envie d'avoir un chien sur les bras quand les enfants s'en sont lassés.

    Le deal a donc été que je doive m'en occuper absolument seule. Avec du dépannage possible de temps en temps en fonction de l'école, mais c'est tout. J'ai trouvé Berny par hasard: petit chien à apparence mignonne, 4 ans, propre et calme dans la maison. Il cherchait une place parce que les parents de la fille à laquelle il appartenait (elle avait mon age) divorçaient. Je savais qu'avec mon père ce n'était même pas la peine d’espérer un chiot alors j'ai dit: "On prend!".

    Et il était vraiment parfait pour nous. Mais c'était un vrai terrier: très intelligent, affectueux, têtu comme une mule, très gardien et très chasseur. Il s'ajoute qu'il était très peu sociable et voulait se battre avec tout mâle plus grand que lui. Ok, il était très grand pour un york (8kg) mais quand-même plutôt petit!

    Berny m'accompagnait partout et on a fait de la course à pied, du vélo, de la randonnée et énormément de ballades (j'allais partout à pied). Il venait au restaurant, aux réunions de famille et dans les vacances.

    Mais j'ai toujours eu la passion pour le husky. Dès le départ le husky était pour moi LE chien par excellence. Un chien robuste et naturel, vif et intelligent, indépendant et fonceur qui avait autant envie que moi pour découvrir qu'est ce qu'il y avait derrière le prochain virage, la prochaine colline, la prochaine vallée.

    Ni chez mes parents, ni pendant mes études j'ai pu réaliser le rêve d'avoir un husky. Pas assez de temps pour m'en occuper. Avec Alex nous avons commencé à visiter Valérie du Rétail de l'élevage Léva-Nève que j'ai trouvée sur internet. Il m'a toute de suite sauté aux yeux parce les chiens était des chiens de travail sans être trop fins et légers comme beaucoup de chiens de courses que je connaissais de l'Allemagne ; Et j'aimais beaucoup l'optique "loup". Une fois là-bas on est complètement tombés amoureux car les chiens étaient super câlins et venaient tous nous voir. Après des cani-randos et une initiation au traîneau le choc: Valérie nous annonce qu'elle arrêtait l'élevage! On avait prévu de prendre un chiot l'année d'après quand on allait déménager à la campagne suite à la fin de mes études à Lyon.

    Après discussions tout le week-end la décision était prise: il nous fallait absolument un chiot de sa dernière portée qui était en cours. Et c'est ainsi que Daika nous a rejoint. C'était une vraie fusée et avait tout les qualités typiques du husky. Y compris le fait qu'on ne puisse pas la lâcher de la laisse et je JAMAIS la laisser seule (avec Berny) dans notre appartement. A l'époque on vivait dans un studio de 45m2 et Daika venait donc au travail avec Alex tous les jours. Les soirs pendant nos entrainements de karaté la secrétaire là-bas était prête à la garder (merci, Florence!). Quand elle avait 8 mois on a décidé de prendre un chien adulte donné par Valérie pour nous initier dans le sport. Ainsi Roots nous a rejoint à 8 ans. Calme, gentil et assez réservé avec nous il a tout de suite fait une super équipe avec Daika. Il était très, très joueur et s'est avéré un super chien de tête.

    Comment tout a commencé

    Daika et Roots, nos deux premiers husky

    Dès que les températures baissaient je mettais les 3 chiens dans la remorque de mon vélo et pédalais 3 km jusqu'au parc de la Feyssine. Là-bas j'attelais Daika et Roots devant le vélo et les faisais tirer jusqu'à 12 km (oui, oui, il y a des pistes en terre là-bas qui vont de la cité internationale jusqu'à Laurent Bonnevay!). Ensuite je les freinais jusqu'au pas, lâchait Berny pour qu'il puisse szpromener aussi un peu. Puis à nouveau tout le monde dans la remorque et retour à la maison.

    On a acheté notre traîneau en bois, fait notre première sortie et même une bonne excursion dans les alpes Autrichiennes sur le chalet d'alpage de mon grand-père. Mon père en ski de randonnée, Alex derrière le traîneau avec Daika et Roots devant et moi en raquettes on montait 100kg de matériel pendant 3 heures au chalet enneigé de mon grand-père pour y rester 1 semaine.

    L'année d'après on a enfin déménagé ce pourquoi nous avons pris Ebi en plus. 2 mois après on a eu vent que Jaakko, 11 ans, déprimait chez le musher pro où il était parce qu'il ne pouvait plus aller travailler avec les autres. Sans se concerter il était clair pour nous deux qu'il fallait le prendre. En fin d'année on a eu vent d'une portée avec une mère Léva-Nève et un père que j'avais déjà remarqué au stake-out d'une course qu'on visitait. Et on a pris Ewok en se disant qu'un jeune mâle devrait être pas mal pour faire du traîneau. Pendant une saison Daika courait avec les deux vieux en kart 3 roues et on a testé absolument tous les chemins de terre à 15 km autour de nous. L'année d'après les deux jeunes nous ont rejoints et on a couru à 5 chiens.

    L'objectif est d'avoir le moins de chiens possible pour pouvoir s'en occuper individuellement le plus possible. Mais d'en avoir quand-même assez pour pouvoir faire du traîneau à deux. A priori 6 chiens qui tirent, mais on verra!