En faisant référence à notre classement en étoiles de la qualité de la sociabilisation chez l'éleveur un acheteur peut bien se poser cette question.

Désinformation et argent

L'éleveur sous évalue l'impact et l'importance de la sociabilisation. Les acheteurs ne la reconnaissent et réclament pas suffisamment pour qu'un éleveur souhaitant vendre ses chiots soit obligé d'y prêter attention. Voir ici pour plus d'information sur ce point.

Temps

Une très bonne sociabilisation prend énormément de temps et énergie et l'éleveur ne peut pas ou ne veut pas l'investir. Il est vrai que la seule limite de la sociabilisation des chiots est le temps et énergie disponible de l'éleveur! L'éleveur professionnel a toujours tous les autres chiens adultes dont il doit s'occuper, le particulier doit ajouter toute cette masse de travail énorme à son travail payé et sa vie de famille.

Hygiène

L'éleveur produit un grand nombre de chiots et la hygiène et prévention de maladies priment sur le besoin de sociabilisation. Le bois, l'herbe (aire de jeu) et le tissu (jouets) sont impossible à stériliser d'une portée à l'autre. La dalle béton, le carrelage et l'acier par contre si ce qui explique leur utilisation fréquente dans des grandes installations.

Jusqu'à l'âge de 3 mois les chiots ont une protection incertaine contre les maladies infectieuses. De la naissance jusqu'à 8-12 semaines ils sont protégés par les anticorps de leur mère qu'elle leur transmet avec le colostrum, le lait des premières 3 jours après la naissance. Puis le taux d'anticorps diminue petit à petit. Tant que le taux d'anticorps transmis par la mère est encore efficace tout vaccin est inefficace. L'industrie vétérinaire décide de racler large en préconisant un premier vaccin des chiots à 8 semaines et un deuxième à 12 semaines pour être sûr qu'au moins un des deux sera efficace. Un autre moyen serait de faire des tests réguliers d'anticorps sur un chiot de la portée à partir de l'âge de 8 semaines pour déterminer le moment exact et ne faire qu'un seul vaccin.

Étant donné cette protection incertaine un éleveur produisant beaucoup de portées hésite souvent à sortir ses chiots et les exposer ainsi au risque d'attraper des maladies infectieuses. Les conséquences seront bien plus lourds pour lui au niveau financier et logistique que pour un éleveur familial. Car il contaminera ainsi toute sa nurserie et mettra même en péril la santé des futures portées.